Treillis militaires, lever du drapeau, Marseillaise, activités physiques et citoyennes, mais aussi répartition des tâches du quotidien… Telles sont les bases des camps de l’association Laissez-les Servir. Une dizaine de jeunes et leurs encadrants se sont installés dernièrement avec leurs tentes et leur générateur électrique à Choisel en vallée de Chevreuse dans le sud des Yvelines, pour une quinzaine de jours.
Pour des jeunes en perte de repères
Laissez-les Servir est une association un peu particulière. La structure a des airs militaires. Des airs hérités de celui qui l’a fondée en 2006, un officier de l’Armée, Nourouddine Abdoulhoussen. Si l’association a vu le jour dans les quartiers de banlieues, elle a vocation à accueillir des jeunes en perte de repères. « Ce sont des jeunes qui ont un souci de comportement à l’école ou à la maison. Ils viennent de toute la France métropolitaine. Nous avons même eu des cadets de Belgique, de Suisse, de Mauritanie et de la Réunion », présente le sergent-chef Kelly Fontangne. Ils n’ont pas forcément de problème avec la justice même si cela peut être le cas. « Ce sont des gamins qui ne sont jamais sortis de leur zone de confort », poursuit la directrice du camp.
« Nous avons de moins en moins de jeunes venant des cités, mais de plus en plus de jeunes dont les parents ont les moyens. Ces jeunes sont influencés par les réseaux sociaux et les mauvaises fréquentations. »
Ici, les pensionnaires s’appellent des cadets. Il est possible de participer à un camp dès 10 ans. Les jeunes, temporairement installés à Choisel, ont entre 13 et 16 ans.
« Dès qu’ils arrivent, on pose le cadre. Il y a des règles et il faut les suivre », assure le sergent-chef. Les téléphones portables, le maquillage et les cigarettes sont formellement proscrits. Les cadets participent à la préparation des repas et aux tâches ménagères (vaisselle, sanitaires).
À lire aussi
Former les citoyens de demain
« Servir aux autres, à son pays, à sa famille, à ses proches, et à soi-même » telle est la devise de l’association. « Quand un jeune participe à au moins l’un de nos camps, nous le suivons pendant un an », souligne le sergent-chef Kelly Fontangne. Et de poursuivre : « Après un séjour avec nous, un changement s’opère même s’il est minime ». Mais c’est un contrat tripartite et les parents doivent poursuivre le travail de discipline entrepris lors du camp.
L’association s’adapte en fonction du profil du pensionnaire. Les jeunes peuvent participer à plusieurs séjours dans l’année. Et si un réel investissement est démontré par un participant, « nous pouvons l’aider à passer son BAFA ou éventuellement son permis de conduire ». Car l’association cherche « à former les futurs cadres de l’association ».
Le camp peut aussi être envisagé comme un avant-goût de l’armée. Des raids commando sont organisés lors des camps.
« Nous sommes la seule association civile à faire ces parcours avec des militaires de réserve. »
Ces raids démarrent à 5 h du matin pour s’achever à 18 h. Au cours de ces parcours de 30 à 40 km, les cadets doivent retrouver des balises cachées. Des ateliers de tir ou encore de culture générale sont aussi proposés.
L’ensemble du camp n’est pas uniquement dédié à la préparation militaire. Au cours de leur séjour dans les Yvelines, les cadets ont participé à plusieurs activités : cérémonie du 14-Juillet à Rambouillet, accrobranche, visite d’un haras, atelier de permaculture ou encore visite du château de Breteuil notamment.
La fin de leur séjour a été marquée par la remise des diplômes des mains du maire de Senlisse, Claude Benmussa. « Je suis arrivé en France à 7 ans avec mes parents. C’est l’école de la République qui m’a permis d’avoir une belle vie professionnelle et personnelle », a-t-il adressé aux cadets. Le camp s’est achevé sur l’hymne d’infanterie de Marine de l’Armée de terre, une référence à Nourouddine Abdoulhoussen, le fondateur.
Une référence que l’on retrouve aussi sur le calot des membres de l’association par la présence d’une ancre marine.
La vallée de Chevreuse est un point de chute annuel du camp républicain.
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.
Ce site vous produit ce texte au sujet du sud du département des Yvelines. Le but de voirenimages.net étant de rassembler en ligne des données sur le sujet de puis les diffuser en essayant de répondre du mieux possible aux interrogations que tout le monde se pose. Cet article se veut reconstitué de la façon la plus correcte que possible. Si jamais vous projetez d’apporter quelques précisions autour du territoire du Sud des Yvelines, vous avez la possibilité de d’échanger avec notre rédaction. Dans les prochaines heures on rendra accessibles à tout le monde d’autres annonces autour du sud des Yvelines. Alors, consultez régulièrement notre blog.