Plus de deux semaines après avoir été ciblé, l’hôpital n’a toujours pas retrouvé son fonctionnement habituel, indique le directeur général du groupe hospitalier à Franceinfo.
Un hôpital toujours paralysé. Plus de deux semaines après la cyberattaque dont il a été la cible, l’hôpital André Mignot de Versailles, dans les Yvelines, n’a toujours pas retrouvé «ses pleines capacités» et ne les retrouvera pas avant «plusieurs semaines», a rapporté Pascal Bellon, directeur général du groupe hospitalier Yvelines-Sud à Franceinfo.
Invité de la radio ce mercredi 21 décembre, le directeur a déploré que les équipes travaillaient «toujours avec du papier et des crayons ». Des outils informatiques, tels que des imprimantes et ordinateurs non connectés au réseau, sont progressivement rétablis. Mais ils sont uniquement réservés à «la biologie, la pharmacie et l’imagerie». Ces «fonctions transversales» sont «nécessaires aux soins» et généralement «très impactées par ce type d’attaque», explique Pascal Bellon.
Toutefois, le directeur se veut rassurant et affirme que l’établissement est parvenu jusqu’alors à «maintenir 60% de son activité par rapport à une période normale». «Cela prendra plusieurs semaines pour remettre les applicatifs nécessaires aux équipes, y compris sur des sujets de paye et de commande», poursuit-il.
«Recoudre l’hôpital à la main»
Samedi 3 décembre, l’hôpital André Mignot du centre hospitalier de Versailles, situé au Chesnay-Rocquencourt, avait été victime d’une cyberattaque. Les communications téléphoniques, Internet et tous les systèmes informatiques ont été coupés. Le personnel soignant a été contraint de travailler comme autrefois : avec du papier et des crayons. «Nous avons décidé de recoudre l’hôpital à la main», commente Pascal Bellon.
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La première mesure mise en place a été de fermer les urgences pour bloquer tous les «flux extérieurs», rappelle le directeur. Pour le bien de leur santé, quelques patients de réanimation ou néonatologie ont été transférés vers d’autres établissements.
Multiplication des cyberattaques contre les hôpitaux
Le lendemain de l’attaque, le centre hospitalier a porté plainte, «une enquête est en cours», indique Pascal Bellon. Alors qu’une rançon a été demandée par les hackers, l’hôpital a appliqué la «doctrine de l’État français», à savoir de ne pas payer. Pour l’heure, le directeur ne sait si des données ont été «exfiltrées» ou si elles vont être «diffusées dans les jours ou semaines» à venir.
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Face aux cyberattaques qui se multiplient à l’encontre des hôpitaux, Pascal Bellon appelle à investir dans le «domaine des systèmes d’information» afin de les «moderniser». Le 4 août dernier, le centre hospitalier Sud Francilien (CHSF) de Corbeil-Essonnes avait également été la cible d’une cyberattaque. De nombreux comptes rendus nominatifs d’examens médicaux, en particulier des dépistages de cancers du sein ou des coloscopies, avaient été diffusés sur le «dark net».
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