Nancy va bientôt voyager dans le futur. Début 2027, la préfecture de Meurthe-et-Moselle va devenir la première métropole au monde à utiliser le système Urbanloop comme moyen de transport. « Nancy se situe à la pointe de l’innovation mondiale : nous allons être la première métropole au monde à faire d’Urbanloop un mode de transport de la vie quotidienne des habitants », insistait le maire de la ville, Mathieu Klein, lors de la présentation du projet en 2022.

L’entreprise française Urbanloop a d’ailleurs profité des Jeux de Paris pour mettre en circulation sa solution de transport innovante à faible consommation énergétique, dans les Yvelines. À partir de 2027, une boucle de 7 kilomètres transportera 40 capsules dans l’agglomération nancéienne. Ce transport du futur « autonome, sans batterie et électrique » peut transporter jusqu’à 3000 personnes par heure.

Rallier Bordeaux à Toulouse en 1h05 et mettre Toulouse à 3h10 de Paris. Telle est la promesse de la future ligne à grande vitesse dont les travaux ont officiellement démarré le 7 mai dernier. Ce projet titanesque estimé à 14,3 milliards d’euros prévoit notamment la construction de 418 kilomètres de nouvelles lignes, la réalisation de gares nouvelles à Agen et Montauban et divers aménagements ferroviaires à Bordeaux et à Toulouse. L’enveloppe prévue pour le chantier est financée à 40% par les collectivités territoriales, à 40% par l’État et à 20% par l’Union européenne. En plus de la LGV Bordeaux-Toulouse, le Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO) inclut aussi la construction d’un tronçon entre Bordeaux et Dax, dans les Landes, destiné à être prolongé plus tard vers l’Espagne.

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Le projet est malgré tout très loin de faire l’unanimité. Mécontents du tracé de la LGV, des militants écologistes ont déposé un recours contre l’abattage d’arbres rejeté par la justice. « La LGV est vendue comme une alternative à l’avion mais nous ce qu’on souhaite, c’est une alternative aux bouchons du quotidien », souffle Jean Olivier, le coprésident des Amis de la Terre Midi-Pyrénées, cité par l’AFP. D’ailleurs, cinq parlementaires girondins ont écrit au Premier ministre Michel Barnier pour réclamer l’organisation d’un référendum local sur ce projet qui divise le Sud-Ouest.

Quand on parle de chantier pharaonique actuellement en France, impossible de ne pas évoquer le Grand Paris Express. Débuté en 2016, le chantier du futur super métro qui promet de révolutionner les transports en Île-de-France, devrait s’achever en… 2031 ou 2032. Projet phare du Grand Paris Express et hub majeur conçu pour relier entre elles les lignes 14, 15, 16 et 17, la gare Saint-Denis-Pleyel a été inaugurée en juin dernier, un mois avant le début des Jeux olympiques. L’extension de la ligne 14 Sud jusqu’à l’aéroport d’Orly est aussi achevée. À l’achèvement des travaux au début de la décennie prochaine, 68 gares et 200 kilomètres de voies de métro seront sorties de terre. La facture du Grand Paris Express, souvent présenté comme le « chantier du siècle », avoisine les 36 milliards d’euros.

• Roubaix opère sa mue

Souvent moquée pour sa pauvreté, son insécurité et sa soi-disante laideur, Roubaix veut changer de visage. La ville du nord de la France, ex-capitale mondiale du textile, se lance dans les grands travaux. Un Roubaisien sur cinq, soit environ 20 000 habitants, sera concerné par « le plus grand projet de réaménagement urbain » du pays. Le projet prévoit 1 228 réhabilitations et constructions neuves ainsi que 1 369 démolitions mais aussi des réhabilitations d’écoles, des créations de crèches, des aménagements de jardins et l’installation d’un campus universitaire parmi tant d’autres choses. La refonte concerne s’étend sur quatre quartiers : Alma, Épeule, Pile et Trois-Ponts. La fin des travaux de cet immense chantier est attendue pour 2032.

Lancés en 2022, les travaux de la future ligne C à Toulouse devraient s’achever en 2028 si tout va bien. Attendue de longue date par les habitants de la quatrième ville de France, cette troisième ligne (qui comportera 21 stations sur 27 kilomètres) permettra de transporter quotidiennement 200 000 voyageurs. Ce projet dont le coût dépasse les 3 milliards d’euros entend fluidifier davantage les déplacements doux des habitants de la métropole toulousaine. « Initialement chiffré à 2,63 milliards d’euros en 2021 le budget a augmenté de 20% en février, passant ainsi à 3,15 milliards d’euros constants de 2017 soit 3,32 milliards d’euros en 2022 », a calculé France 3 Occitanie. Dans la Ville Rose, l’extension du métro ne plaît pas à tout le monde. La colère a redoublé quand le magazine Challenges évoquait un trou dans le financement « de l’ordre de 600 millions d’euros ». Visiblement, ce léger trou dans la raquette n’a pas empêché la poursuite des travaux.

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