Les prochaines élections municipales et communautaires auront lieu en 2026. A deux ans de cette échéance, on imagine que de nombreux maires en place ont déjà une partie de leur esprit focalisée sur une question cruciale : y retourner ou pas ?
Qu’en est-il à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) ? Sur le papier, on ne voit pas bien ce qui empêcherait Arnaud Péricard, le maire de la commune, de se représenter. Sa candidature semble donc évidente.
Et pourtant, dans les faits, les choses ne seraient pas aussi automatiques. Le Saint-Germanois, élu en 2020 dès le premier tour avec 64 % des suffrages exprimés à la tête de la liste Union pour Saint-Germain Fourqueux, s’interrogerait.
« Je n’ai pas encore totalement arrêté ma décision. Je pense qu’il faut quand même se poser la question. Je suis contre ce renouvellement automatique qui consiste à dire : je suis en place donc j’y retourne. Il faut quand même faire ce travail d’introspection. »
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« Je pense qu’il faut faire son autocritique »
L’élu se donnerait encore au moins un an minimum avant de prendre sa décision finale. Un temps qu’il mettra à profit pour regarder dans le rétroviseur. « Je pense qu’il faut faire son autocritique. Il faut poser le crayon et se dire : j’ai bien travaillé ou pas, qu’est-ce que j’ai fait de bien ou de mal, qu’est-ce que j’aurais pu faire de mieux… Cela doit être la même chose pour tous les colistiers. Je pense que c’est sain de procéder comme ça et après on voit. »
Pour Arnaud Péricard, la volonté de repartir implique également de trouver la bonne ossature de l’équipe sur laquelle il s’appuiera en cas de nouvelle candidature.
« Il y a l’esprit d’équipe qui est important. Il faut trouver la bonne composition. Ce que nous avons aujourd’hui est bien. Mais il faut aussi sentir que les gens aient envie qu’on y retourne. »
Comme pour beaucoup d’élus locaux, ces questionnements et interrogations quant au fait de poursuivre son mandat peuvent aussi trouver leurs origines dans le quotidien du maire dans l’exercice de sa fonction.
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« C’est forcément plus compliqué qu’avant »
« Même si cela se passe bien, c’est forcément plus compliqué qu’avant, juge Arnaud Péricard. Les gens se parlent moins. Moi, j’estime que je suis un peu le garant d’un équilibre, en temps que maire, de ce lien entre les gens. Et c’est sûr que cela demande beaucoup plus d’efforts et d’intensité qu’avant. Le rôle de médiateur est devenu de plus en plus fort et, dans notre ville, c’est un peu nouveau. »
« On vient nous voir pour beaucoup de choses. Cela fait partie de nos attributions, mais désormais c’est pour la moindre problématique. On est interpellé pour des choses pour lesquelles nous ne l’étions pas avant et qui sont parfois du domaine de la résolution du privé. Il faut intégrer ça. Aujourd’hui, pour être maire, il faut vraiment avoir les épaules solides. »
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De gros projets en cours à terminer
Malgré toutes les interrogations qui peuvent l’assaillir, on peut tout de même se demander si l’envie de se représenter ne pourrait pas tout simplement être poussée par le souhait, tout à fait compréhensible, de mener à leur terme les nombreux gros projets lancés sous sa mandature. Citons par exemple ceux du quartier de l’hôpital ou du Cœur des Sources dont la finalisation sera effective bien après 2026. Là encore, le maire sortant se veut pragmatique.
« Je crois que c’est fini de se dire, je commence un projet en début de mandat et je l’inaugure en fin de mandat. Les projets durent longtemps. Il y a une gestion du temps long qui est inhérente à la mission maintenant. Le covid, la crise énergétique, la crise inflationniste, forcément cela rallonge les projets et les procédures ne vont pas plus vite. »
« Il faut intégrer que les choses prennent plus de temps et qu’elles mordent sur deux mandats. Ce n’est pas grave, moi j’estime qu’il ne faut pas être esclave de ça. Il ne faut pas être esclave de finir à tout prix, sinon on fait des bêtises. »
Si, comme il l’affirme, Arnaud Péricard se donne encore une année pour réfléchir à une éventuelle nouvelle candidature, une partie de lui ne peut évidemment pas s’empêcher de, d’ores et déjà, se projeter dans l’avenir. « J’ai déjà en tête des projets qu’il nous faudrait porter », lâche-t-il.
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En poste depuis juin 2017
On peut donc raisonnablement penser que le maire de Saint-Germain-en-Laye sera bel et bien en lice en 2026 dans la course au fauteuil de maire. Un poste auquel il a accédé la première fois le mercredi 7 juin 2017, après qu’un conseil municipal extraordinaire l’a élu à la tête de la commune pour succéder à Emmanuel Lamy, décédé quinze jours auparavant.
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