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« La situation est chaotique. » Ces mots sont ceux d’Étienne Brochard, co-secrétaire du SNES-FSU des Yvelines. À l’occasion de la rentrée, son syndicat a lancé une enquête pour « dresser le désinvestissement public ».
Les premiers résultats sont tombés ce vendredi 6 septembre 2024 et ils sont alarmants pour l’éducation : 72 % des collèges et lycées de l’académie de Versailles seraient en déficit d’au moins un enseignant. « Dans certains établissements, on peut monter à deux, voire trois professeurs manquants », rappelle Étienne Bochard.
« Cela signifie que beaucoup de classes ont fait leur rentrée sans avoir tous leurs professeurs. »
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Un contexte de rentrée particulier
En juin, les syndicats prévoyaient près de 700 postes vacants dans l’académie à la rentrée. Pour le moment, il est encore trop tôt pour chiffrer le déficit précis, même s’ils savent déjà que les lycées professionnels semblent les plus touchés.
La période est d’autant plus singulière pour le co-secrétaire du SNES-FSU des Yvelines d’abord parce que la rentrée s’est faite avec un gouvernement démissionnaire. « Nous avons un nouveau Premier ministre depuis hier [5 septembre], mais toujours pas de ministre. »
La réforme du choc des savoirs toujours contestés
Dans l’attente de la nomination du nouveau ministre de l’Éducation nationale (Nicole Belloubet occupait ce poste depuis février dans le gouvernement Attal), les instructions sont toujours les mêmes dans les collèges et lycées.
Les syndicats se battent contre certaines d’entre elles. En tête : la réforme des chocs des savoirs. « Dans une grande majorité d’établissements scolaires, les groupes de niveau ne seront pas mis en place. C’est un choix de l’équipe pédagogique. »
Pour les syndicats et les enseignants, cette contestation est loin d’être plaisante, « mais on s’adapte pour ne pas pénaliser nos élèves ». Ils resteront sur cette position « jusqu’au retrait de cette réforme ».
Des mobilisations à venir
L’intersyndicale des Yvelines (FSU, CGT, Sud Éducation, l’UNSA Éducation et la CFDT) maintient d’ailleurs la pression. Cette semaine, les organisations syndicales se sont mobilisées pour pouvoir lancer dès le 12 novembre ce qu’ils appellent « des états généraux de l’éducation ».
« On a lancé des questionnaires dans tous les établissements des Yvelines, à tous les personnels d’éducation pour chiffrer nos besoins, explique Étienne Brochard. On a besoin de savoir concrètement ce qui nous manque (combien de professeurs non remplacés, combien d’heures non pourvues…). »
Une fois ces données récoltées, ils pourront collectivement engager une mobilisation dès le milieu de l’année scolaire et faire des réclamations précises.
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