- Depuis le début de l’année, 24 véhicules d’intervention ont été percutés sur le réseau Vinci autoroutes.
- Face à ce constat, la société relance sa campagne de sensibilisation pour interpeller les vacanciers.
- Ça se passe notamment aux abords des péages, comme le montre ce reportage du JT de TF1.
« Quand allez-vous percuter ? »
. Le jeu de mots peut faire sourire, mais il cache une réalité bien sombre : 24 véhicules d’intervention ont été percutés sur le réseau VINCI Autoroutes depuis janvier. Pour éviter ces accidents graves touchant ses patrouilleurs, la société a relancé ce jeudi 10 juillet une campagne de sensibilisation à l’attention des vacanciers. Pour ce faire, des dizaines de camionnettes de patrouilleurs accidentées, fracassées par ces chocs à haute vitesse, sont exposées le long des autoroutes. D’abord sur le parking du péage de Saint-Arnoult (Yvelines), sur l’A10 au sud-ouest de Paris. Elles prendront ensuite le chemin d’aires près de Bordeaux et dans le sud de la France.

En moyenne, sur le réseau Vinci autoroutes, un fourgon par semaine est heurté par des conducteurs qui sont le plus souvent endormis ou inattentifs.
En moyenne, sur le réseau Vinci autoroutes, un fourgon par semaine est heurté par des conducteurs qui sont le plus souvent endormis ou inattentifs.
Bernadette Moreau, déléguée générale de la Fondation VINCI Autoroutes
« En moyenne, sur le réseau Vinci autoroutes, un fourgon par semaine est heurté par des conducteurs qui sont le plus souvent endormis ou inattentifs »
, avance Bernadette Moreau, déléguée générale de la Fondation VINCI Autoroutes, dans le reportage du JT de TF1 visible en tête de cet article. « Ce sont des conducteurs qui utilisent leur smartphone soit pour téléphoner, soit pour regarder des applications, soit pour le GPS ou qui s’endorment au volant. Et donc ils ne regardent pas la route et ils ne sont pas en capacité d’appliquer la règle du corridor de sécurité pour sécuriser les intervenants »,
ajoute-t-elle. Depuis 2018, cette règle du Code de la route oblige les automobilistes à ralentir et à se déporter sur une autre voie, mais très peu la connaissent.
Cette exposition se veut donc volontairement choquante pour interpeller les automobilistes sur la route des vacances. « Ça veut dire qu’il y en a, pas qui se sacrifient, mais qui meurent parce qu’on ne fait pas suffisamment attention »,
souligne l’un d’eux. « C’est impressionnant. On se demande combien de morts il y a eu à cause de ces accidents »,
renchérit une retraitée. On dénombre neuf morts ces trois dernières années. Certains ne sont même pas étonnés. Ils constatent régulièrement des comportements dangereux. « Quand on voit ce qui se passe sur la route, on a failli avoir un accident tout à l’heure, juste là, à deux kilomètres. Les gens font n’importe quoi »,
assure un autre conducteur.
43 véhicules percutés en 2024
En outre, le réseau Vinci autoroutes a lancé un tout nouveau clip vidéo, insistant sur la visibilité des hommes et des femmes en jaune lors de leurs interventions. Le principe de cette courte vidéo est simple : si chacun est en mesure de les voir dans des scènes de la vie courante, pourquoi ne sont-ils pas vus sur la route ou l’autoroute, alors que c’est justement là que l’attention des conducteurs est censée être focalisée ?
Quarante-trois véhicules ont été percutés l’an dernier sur ce réseau. C’est neuf de moins en un an, mais faire de la prévention reste nécessaire. André Catez en sait quelque chose. Cet agent de 58 ans a été percuté près de Dunkerque lors d’une intervention par un véhicule qui ne respectait pas la distance de sécurité. « Le jour de mon accident, mon cerveau a occulté. Je me rappelle, comme je dis toujours, de deux yeux et quand je me suis réveillé dans l’ambulance des pompiers, c’est tout. Entre eux les deux, je me rappelle de rien. Le choc, tout ça, rien »
, lâche-t-il.
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Alors, tout en discutant avec les automobilistes à secourir, ces équipes doivent toujours garder un œil sur la route. « Ça défile et puis ça ne s’écarte pas beaucoup. Donc il y a peu de gens qui respectent le corridor de sécurité. C’est mis en place depuis quelque temps maintenant. Les panneaux vont être bientôt mis en place, c’est commandé. Mais pour le moment, on fait avec »,
affirme Jérôme Devos, agent d’exploitation à la direction du nord. Rappelons que ne pas respecter ces consignes de sécurité entraine une amende de 4e classe (135 euros).
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