L’autoroute en flux libre, sans barrière de péage, commence à se concrétiser sur l’autoroute de Normandie (A13-14). La SANEF-SAPN espère avoir le feu vert du ministère des transports pour mettre en service comme prévu, en ce mois de juin, ses premiers portiques qui doivent remplacer les barrières actuelles.

Le 19 juin les portiques de l’autoroute A14 qui ont vocation à remplacer le péage de Montesson (Yvelines) doivent ainsi entrer en service. De même, les portiques des toutes nouvelles bretelles d’entrée et de sortie de l’A13 qui sont en train d’être achevées à hauteur d’Heudebouville (Eure) et qui doivent permettre de desservir la zone d’activité en expansion de ce secteur du sud de Louviers.

Ces portiques « sont équipés d’antennes télépéage qui permettent de lire les badges (à conditions qu’ils soient bien fixés sur le pare-brise), de caméras qui lisent les plaques d’immatriculations (avant et arrière) et de capteurs qui permettent d’identifier s’il s’agit d’une voiture, d’une moto ou d’un poids-lourds » afin de permettre d’attribuer le tarif correspondant explique Josélito Bellet, un des responsables du projet flux libre à SANEF-SAPN.

L’usager aura ensuite 72 heures pour régler son dû soit directement sur le site de la SANEF soit en se rendant chez un buraliste équipé du système de paiement Nirio. A ce jour, près de 3 000 buralistes sont équipés. Ils seront 10 000 d’ici la mi-décembre quand toute l’autoroute passera au flux libre assure la société d’autoroute.

Contournement des barrières

La mise en service des portiques sera suivie d’une période de cohabitation qui va commencer sur l’A14 dès la mise en route du portique de Montesson puisque la gare de péage actuelle ne va pas disparaître. Il faudra la contourner. « On aura deux ou trois voies de contournement, où on roulera à vitesse réduite puisque ce sera une zone de chantier » détaille Josélito Bellet qui assure que cela n’occasionnera pas d’embouteillages, au contraire puisque cela prendra quand même moins de temps que de s’arrêter à un péage.

Cette cohabitation durera le temps de la démolition des gares de péages. Une durée estimée entre 18 mois et deux ans par le concessionnaire autoroutier qui espère avoir donc terminé l’ensemble des travaux pour 2027.

Reconversion des salariés

La fin des péages signifie aussi la fin de certains métiers au sein de la société d’autoroute. Actuellement une centaine de salariés travaillent sur les péages de l’A13 et de l’A14. Ces personnels sont en train d’être formés en vue de leur reconversion professionnelle. Ils ont vocation à rejoindre le futur service de relation client dédié au flux libre dont le siège sera à Petit-Couronne dans la métropole de Rouen (Seine-Maritime). Une centaine de nouveaux salariés doivent également les rejoindre.

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