Découvert il y a quelques années aux États-Unis, un squelette de dinosaure sera vendu aux enchères mi-novembre.
Sa valeur est estimée au moins à trois millions d’euros.
En attendant sa vente, il est possible de venir le découvrir au château de Dampierre-en-Yvelines.
Situé au sud-ouest de Paris, le château de Dampierre-en-Yvelines accueille un visiteur assez particulier. Le fossile d’un gigantesque apatosaure surnommé « Vulcain » y est effet exposé au grand public à partir de samedi, avant sa vente, programmée le 16 novembre.
Long de plus de 20 mètres et composé de 75 à 80% des os d’origine, cet imposant spécimen est tout simplement le plus grand dinosaure jamais mis aux enchères. Son prix a de quoi faire lui aussi tourner les têtes, puisque les estimations oscillent entre 3 et 5 millions d’euros.
Un spécimen qui aurait vécu 45 ans
« Les dinosaures passés en vente précédemment étaient plutôt de gros carnivores, comme des tyrannosaures », souligne Olivier Collin du Bocage, commissaire-priseur à Drouot et associé pour la vente à la maison Barbarossa. « Là, on a le plus gentil et le plus grand des dinosaures, celui qui est la première icône de Jurassic Park et qui se fait piquer un morceau de patte par Milou dans les aventures de Tintin », ajoute-t-il. « C’est vraiment quelque chose qui résonne dans l’imaginaire collectif », s’enthousiasme le commissaire-priseur.
Cet herbivore aux dimensions gigantesques pesait une vingtaine de tonnes de son vivant. Selon les spécialistes, il aurait vraisemblablement atteint l’âge de 45 ans. Pour le découvrir, les visiteurs devront se rendre dans l’orangerie du domaine yvelinois, un lieu où les rois Louis XIII, Louis XIV et Louis XV ont jadis séjourné.
Le squelette de « Vulcain » a été découvert en 2018 dans le Wyoming, aux États-Unis. Dans cet État, la loi est conçue pour permettre à des particuliers d’acquérir des concessions dans l’espoir d’y excaver des os préhistoriques. Les fouilles ont eu lieu entre 2019 et 2021, elles ont été conduites grâce au soutien financier d’un investisseur français. Une fois exhumé, le fossile – qui comprend 300 os – a été expédié vers l’Hexagone pour y être traité. S’en est ensuivi un travail de restauration pendant deux an, mené dans un atelier du Lubéron.
« On a reçu des grands blocs de roches plâtrées, certaines de plus d’une tonne », décrit Nicolas Tourment, fondateur et dirigeant de Paleomoove, l’entreprise qui s’est chargée de ce travail minutieux. « On a extrait les ossements de la roche et on les a consolidés. Une fois qu’on avait tous les éléments du squelette, on s’est occupé de la structure métallique pour le monter et lui donner une position légèrement en mouvement », détaille-t-il.
Parmi les particularités de ce fossile, on note que le squelette présente une protubérance à la base de la queue. Il pourrait s’agir d’un stigmate d’une morsure effectuée par un prédateur. Le contrat de vente prévoit que le futur propriétaire s’engage à laisser aux paléontologues un accès au dinosaure pour l’étudier. Le commissaire-priseur en charge de la vente, quand on l’interroge sur le futur acheteur de ces fossiles, n’exclut pas qu’une institution culturelle française manifeste son intérêt en sollicitant des dons de particuliers.
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