Dans le jardin de la maison de famille, installée depuis près de 300 ans dans le sud des Yvelines, Warren Coopman possède déjà le premier banc mémoriel. Il entend familiariser la France à cette idée avec son entreprise Sit in peace.
Un concept anglo-saxon
« J’ai découvert ce concept en Écosse », explique Warren Coopman. Dans les pays anglo-saxons, il est assez courant de retrouver des bancs dans un jardin public qui portent le témoignage du souvenir pour un être disparu. Une manière de faire cohabiter morts et vivants, sérénité de l’au-delà et effervescence de la vie.
« Dans les pays anglo-saxons, ils sont tellement ancrés qu’on ne les remarque plus. Ils ont accompagné mon voyage de noces en Nouvelle-Zélande. Ils nous ont permis de prendre des moments de pause. »
Le fondateur de Sit in peace se souvient : « Nous étions dans un jardin botanique à Wellington. Il y avait environ 300 bancs de mémoire de design différents. Il y avait beaucoup de vie, certains venaient pique-niquer, d’autres lire un livre. La mémoire vit et elle est ancrée dans le quotidien. » Et de souligner : « En Angleterre, je me souviens avoir vu une veuve venir faire des apéros avec ses copines sur le banc dédié à la mémoire de son mari. »
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Des bancs mémoriels en France
En France, les initiatives autour des bancs sont moins répandues. On retrouve des bancs rouges destinés à sensibiliser contre les violences faites aux femmes dans quelques villes de France. Dans d’autres communes, il est possible d’adopter des bancs pour sauvegarder le patrimoine comme au château de Rambouillet ou encore au parc des Tuileries à Paris.
Mais des bancs destinés à rendre hommage à un être aimé qui n’est plus de ce monde n’existent pas. C’est ce que Warren Coopman veut proposer avec Sit in peace.
Il est possible d’acheter un banc pour l’installer dans son jardin. Mais le cœur du projet de l’entrepreneur réside dans l’installation de bancs de mémoire dans les jardins publics ou ceux des monuments.
L’Yvelinois est en discussion avec le Parc de Saint-Cloud, notamment. « C’est un lieu de transmission fort, de patrimoine aussi. Beaucoup de gens ont un affect avec ce lieu », fait valoir Warren Coopman.
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Honorer la mémoire
« Le banc de mémoire est un objet physique qui a une symbolique grâce à la place qu’il occupe. L’espace naturel est un catalyseur », souligne le fondateur de Sit in peace.
Son histoire personnelle l’a amené à s’intéresser au monde funéraire. « On connaît tous des deuils dans notre vie. J’avais 28 ans quand mon grand-père est décédé », glisse-t-il. Après un épuisement professionnel, celui qui a grandi à Voisins-le-Bretonneux avait « une quête de sens, une volonté d’entreprendre avec un impact positif sur les autres ».
Pour honorer la mémoire, Sit in peace propose plusieurs alternatives. Il sera possible de louer un banc déjà existant pour un cycle de 10 à 15 ans renouvelable. Pour un banc déjà existant, des frais d’entretien seront demandés, s’il n’existe pas encore il faudra participer aux frais d’installation.
Des produits Made in France
Les bancs sont fabriqués en France par les ateliers Georges Mahot, dans les Pays de la Loire. « Ils fabriquent aussi les bancs de l’Orangerie du château de Versailles. Ce sont les premiers producteurs de bancs en France peut-être même en Europe. Je suis extrêmement fier du banc », souligne Warren Coopman.
Pour les plaques, avec ou sans biseau à savoir spécialement conçue pour un banc de Sit in peace ou pas, Sit in peace fait aussi appel à une entreprise française. Les plaques en bronze, « c’est le matériau le plus durable », peuvent accueillir un texte de 225 caractères.
Les bancs peuvent rendre hommage à un être disparu mais aussi à une cause telle que les anciens combattants ou un personnage ayant marqué par ses actions.
Sit in peace propose aussi une cagnotte des proches. « Elle est destinée aux soins médicaux, aux obsèques mais aussi aux projets de mémoire », glisse Warren Coopman.
Et l’Yvelinois de conclure : « La mémoire continue de vivre quand elle se raconte. »
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