Les filles de l’équipe de France de rugby à XIII reçoivent l’Angleterre, samedi 29 juin 2024 à Toulouse (Haute-Garonne), au stade Ernest-Wallon pour un match test avec une nouvelle joueuse dans leurs rangs, longtemps membre d’une autre équipe de France, habituée à courir avec des pointes sur une piste plutôt qu’avec des crampons sur une pelouse.
Spécialise du saut en longueur et triple saut, révélée à Vernouillet athlé (Yvelines) à la fin des années 2000, lorsqu’elle raflait tous les titres nationaux des catégories jeunes, Haoua Kessely a honoré sa première sélection avec l’équipe de France de rugby à XIII à Belgrade (Serbie), samedi 22 juin 2024, à 36 ans.
Elle a marqué deux des nombreux essais de la victoire face aux Serbes (58-0) qui a permis aux Bleues du XIII de se qualifier pour la coupe du Monde 2026.
Un record à 6m58 au saut en longueur
L’un d’entre eux illustre la vitesse et la puissance que l’ancienne athlète d’1m76, qui aimait aussi pratiquer les lancers, les sprints et les courses de haies, a encore dans les jambes. Même avec un ballon ovale dans les mains, une ligne défensive à percer devant elle et une adversaire accrochée au maillot.
« Je ne m’attendais pas du tout à être dans le groupe, encore moins titulaire et à un poste, pilier, auquel je ne joue pas en club. Je suis plutôt habituées aux ailes, » raconte Haoua Kessely depuis Toulouse, entre un entraînement et une séance vidéo, plongée dans la vie d’une équipe de sport collectif, après plus de 15 ans de haut niveau dans un sport individuel.
« J’ai commencé par le rugby à XV, pour le fun, à la fin de ma carrière d’athlète, vers 2019. Je vivais à Bordeaux (Gironde) à l’époque mais c’était avant le Covid alors je n’ai pas joué beaucoup de matches. Après le Covid, j’ai rejoint un club où il y avait des échanges avec le XIII lorsqu’il manquait des joueuses. C’est comme ça que j’ai découvert ce rugby différent, plus cardio et sans les rucks (les mêlées spontanées, N.D.L.R.) et j’ai bien accroché. Lorsque je suis revenue vivre à Toulouse l’an dernier, pour le travail entre autres (elle est pâtissière, N.D.L.R.), je me suis inscrite dans l’équipe du coin. C’est ma première saison de rugby à XIII ! », développe Haoua Kessely, sportive de haut niveau multisport
« Si j’avais su, j’aurais arrêté l’athlétisme avant », confie encore la jeune femme, qui loue la préparation collective de sa nouvelle fédération autant qu’elle fustige la politique de celle de l’athlétisme.
« Ici, tout est millimétré. Repas, séance vidéo, entraînement, récupération… J’adore. Mais ce n’est plus un secret que la fédération française d’athlétisme fait de la m… depuis une vingtaine d’années. »
Entre 2009 et 2016, Haoua Kessely a récolté 9 titres nationaux (longueur et triple saut) et enregistré quelques records – 6,58 m à la longueur et 13,93 m au triple saut – qui ont fait d’elle l’une des athlètes les plus performantes de sa génération en France.
Elle vit dans le Sud-Ouest depuis plus de 10 ans
Le club de Vernouillet (Yvelines) partage le palmarès individuel d’Haoua Kessely avec le CA Balma (Haute-Garonne), le club qu’elle a rejoint lorsqu’elle s’est installée dans le Sud-Ouest de l’Hexagone, il y a un peu plus de 10 ans. « Je suis partie parce qu’on me proposait des conditions financières et sportives meilleures. Balma était un gros club. Je ne regrette pas, surtout pas le fait de vivre dans le Sud, mais Vernouillet restera toujours mon club de cœur. »
Contrariée par des blessures, barrée par la concurrence d’Eloyse Lesueur, qui est aussi devenue une amie, sa carrière ne lui aura toutefois pas permis de briller sur les grandes compétitions internationales, ni de participer au Graal des athlètes, les Jeux olympiques.
« Les blessures musculaires, surtout, m’ont empêché de passer un cap. Je n’ai jamais eu d’emploi du temps aménagé. Soit j’étais étudiante, soit je travaillais à côté. Alors, la récupération, je ne connaissais pas. Pour les JO de Rio (2016), les minima étaient à 6m60 et j’avais fait 6m58. Je me suis épuisée à courir les meetings dans tous les sens pour y arriver, mon corps a fatigué. »
Tiendra-t-il jusqu’en 2026 pour aller disputer une Coupe du monde dans l’hémisphère sud ? « J’ai déjà beaucoup voyagé grâce à l’athlétisme mais oui, ce serait sympa d’aller en Australie ou en Nouvelle-Zélande pour jouer au rugby. Pour l’instant, mon corps tient et ça relève du miracle alors dans deux ans… », élude celle qui est née à Mantes-la-Jolie (Yvelines).
L’Angleterre peut-elle arrêter Haoua Kessely ?
Si elle a gardé de profondes attaches dans les Yvelines (sa sœur, Irène Kessely, est la directrice administrative et financière de l’AS Mantaise), la nouvelle internationale « treiziste » est devenue une vraie fille du pays de l’ovalie. Au point de s’illustrer dans ce sport aussi méconnu dans les Yvelines qu’il est resté populaire du côté de Toulouse.
Samedi 29 juin 2024, pour le match test face aux Anglaises (15h30, à suivre sur sportenfrance.com), l’adversité sera d’une autre envergure que face à la Serbie. À voir si elle est en mesure d’arrêter Haoua Kessely lorsqu’elle est lancée. Il n’y a pas si longtemps, elle courait le 100 mètres en moins de 12 secondes.
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