Bordé par une forêt de douze hectares, le château Barthélémy trône dans le sud des Yvelines depuis le XVIIIe siècle. La demeure familiale s’est transmise de génération en génération. Son actuel propriétaire a souhaité en faire un lieu de réception et de fête, ravivant la grandeur des lieux et de ses différentes dépendances. Il raconte l’histoire de cet écrin emblématique, dans ce village avoisinant les 200 habitants. Et si l’endroit vous parle, c’est normal. Il a servi de cadre à une émission de TF1, Bienvenue aux mariés, en avril 2021.
Sept générations de châtelains
Le château Barthélémy existe depuis près de 300 ans. Au premier étage, une chambre porte le nom de Victorine, marquise de Barthélémy. Elle est la première femme de la lignée à recevoir un titre de noblesse au XIXe siècle. Le premier propriétaire connu des lieux au XVIIIe siècle est l’abbé Jean-Jacques Barthélémy.
Le château est encore à ce jour dans la même famille. « Ici, sept générations se sont succédé en 250 ans. Notre arbre généalogique a été simplifié par la dureté de la vie. Il manquait des descendants entre la Grande Guerre et la Seconde Guerre mondiale », explique Camille du Pont de Compiègne. Mais c’est aussi ce qui permet au domaine de ne pas avoir subi de découpage. « C’est comme si nous avions 50 ou 60 ans de retard par rapport à une famille de la même époque », glisse-t-il.
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Le lieu de résidence d’une famille
Camille de Compiègne a passé une partie de son enfance dans ce château. « Je me souviens que ma grand-mère, dans la salle à manger, avait une petite cloche pour appeler le majordome. Et ce n’est pas si vieux, jusque dans les années 2000, il y avait du personnel de maison. Aujourd’hui ce serait une charge trop lourde », confie-t-il.
Dans les familles nobles, on ne travaillait pas mais le grand-père de Camille de Compiègne, Bernard Du Pont de Compiègne était agent de change. Il a même été le maire du village de Paray-Douaville pendant plusieurs années. Ce château a toujours été une résidence de famille. « Nous vivions à Paris pour son aspect social et nous venions le week-end et pendant les vacances. »
Un morceau d’histoire du Sud-Yvelines
Le château ouvre très peu ses portes au public en raison des nombreuses privatisations tout au long de l’année. Toutefois, il recèle des archives historiques, à l’image de la copie du testament de Louis XVI. Et comme bien d’autres sites de la région, il a été réquisitionné par les Nazis au cours de la Seconde Guerre mondiale. « On retrouve des lettres de correspondance de nos aïeux qui étaient sur le front de différentes batailles. Cette écriture ancienne est très belle mais difficile à lire », glisse Camille de Compiègne qui table sur les progrès de l’intelligence artificielle pour les décrypter.
« Je pense que nous avons le devoir d’ouvrir pour éviter que de fausses idées ne naissent. Nous sommes très accessibles et humbles. Nous n’avons pas choisi d’acheter un château, nous en avons hérité, tout comme l’éducation qui va avec. C’est le château village de Paray », fait valoir Camille de Compiègne.
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Une marque, des pools parties
En 2016, une nouvelle marque a fait son apparition : le château Barthélémy. Mariages, séminaires, shootings ou encore tournages s’y déroulent. Colombier, verrière de 324m², bar, salon, orangerie, boudoir, jardins et piscine chauffée… autant d’espaces qui permettent de réaliser des évènements et restent modulables selon les besoins. Des espaces qui, château compris, peuvent loger près d’une centaine de personnes pour une nuit ou plusieurs.
Chaque chambre est équipée de sa salle de bains privative. Et chacune d’elles porte le nom de l’un des propriétaires du château depuis le XVIIIe siècle.
90 000 € sont nécessaires chaque année pour faire vivre le château, à savoir le conserver en l’état. Mais c’est surtout un travail au quotidien. Il faut être vigilant aux potentielles odeurs ou fuites. Pour cela, une équipe est dédiée à son inspection quotidienne.
« La simplicité reste le pus important. C’est ce que nous aimons faire. Ici nous sommes dans un lieu familial où les gens s’approprient l’espace. Ce qui n’empêche pas d’organiser des fêtes de 250 personnes ou des pools parties avec des DJ », assure le châtelain Camille de Compiègne.
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Une expérience de l’hôtellerie haut de gamme
Étant l’aîné d’une fratrie de deux garçons, quand la mère de Camille a hérité du château, elle lui a légué.
« J’ai eu la chance d’hériter jeune. À mes 30 ans, elle m’a transmis le château. »
« J’ai fait des études dans l’hôtellerie. J’ai beaucoup travaillé à l’étranger. J’ai participé à cinq ouvertures d’hôtel au Moyen-Orient et dans les Caraïbes. J’ai cultivé l’organisation et l’ouverture aux autres », met en avant Camille de Compiègne. Précisément, c’est à son retour, après avoir acquis un véritable savoir-faire et des idées qui promettaient la rentabilité du château qu’il a hérité. L’envie de bien recevoir, le châtelain l’a touché du doigt dès son adolescence.
« À cet âge, nous n’avions pas d’argent de poche. Pour en avoir, il fallait travailler. Un été, j’ai remplacé le majordome pendant ses vacances. Il avait un costume, une cravate et il avait le droit de conduire la voiture. Moi, évidemment je n’en avais pas le droit mais je nettoyais la voiture. À mes 16 ans, je commençais à travailler en passant mon BEP. »
Dès lors, Camille de Compiègne est piqué. Il obtient par la suite un bac professionnel dans l’hôtellerie et suit une mention complémentaire en sommellerie. « C’est une valeur ajoutée à l’étranger ».
« J’ai associé le plaisir de recevoir, d’accueillir, de satisfaire un client et le tout dans mes murs », pointe le châtelain qui partage son temps entre le château et la région Auvergne-Rhône-Alpes.
« Il faut que chaque idée puisse répondre à une demande claire. Nous sommes là pour répondre à une demande client. Il est difficile de créer une demande. Les clients s’approprient le lieu comme nous le faisions quand nous venions le week-end. Mon expérience à l’étranger m’a permis de m’ouvrir au multiculturalisme », ajoute-t-il.
Une notion fortement imprégnée dans ce château actuel écrin de plusieurs dizaines de mariages somptueux chaque année.
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