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C’est un secret de Polichinelle qui se partage dans tout le département des Yvelines et sur les réseaux sociaux. S’il existe bien UN endroit où aller écouter le brame du cerf, c’est à La Celle-les-Bordes, petit village de plus de 800 habitants situé à 12 kilomètres de Rambouillet. Ici, le seigneur de la forêt est roi. On le compte par centaines.
Une telle quantité d’animaux ne peut donc qu’attirer les amateurs du brame, ce cri rauque et puissant coïncide avec la période de reproduction de ces grandes pattes. Elle s’accompagne de combats extraordinaires pouvant aller jusqu’à la mort. Le brame s’écoute et s’observe.
Les moins aventuriers ont plutôt tendance à s’orienter vers des organismes référents, comme l’Espace Rambouillet tout proche avec des formules comprises entre 30 et 55 euros environ par personne. Pour d’autres, il est impensable de débourser un centime pour ce que la nature offre généreusement.
Dans ce camp, deux religions s’affrontent. D’un côté le camp de ceux qui vont dans le secteur de La Celle-les-Bordes, se rangent sur le bas-côté et attendent patiemment d’entendre ou de voir quelque chose.
De l’autre, il y a ceux qui s’aventurent dans la forêt domaniale. Ce qui n’est pas interdit sauf à prendre des risques face à des animaux qui ne pensent qu’à se battre. Sauf à pénétrer dans des propriétés privées. Tout périple nécessite donc de s’informer auparavant, auprès de la mairie notamment.
Le comportement à adopter doit aussi être médité. Samedi soir, sur la route des Carneaux, partout où il est possible de se garer, les voitures et même les camionnettes s’arrêtent. Il suffit de couper le moteur, de baisser la vitre pour entendre les cerfs bramer.
À deux endroits, il est même possible d’apercevoir avec des jumelles les cerfs et les biches. Le premier, à la sortie de La Celle-les-Bordes, à l’entrée de Bullion attire quelques photographes armés de téléobjectifs. D’autres montent sur le toit de leur camion pour tenter de voir un bout du spectacle.
Les gardes-chasses
Deux retraités s’avancent avec des jumelles et regrettent : « Avant, on voyait mieux et partout. Mais, ils ont laissé pousser les arbustes. C’est moins visible aujourd’hui ». Un 4X4 passe et repasse. Les gardes-chasses patrouillent le long de la route.
« Oui, car parfois, des gens viennent avec des lampes et ainsi voient les yeux des animaux briller. Là, ils interviennent. »
Un père de famille et ses deux fils garent leurs voitures sur le bas-côté de la ligne droite : « Ils viennent écouter pour la première fois le brame », confie-t-il. Ils vont poursuivre la route plus loin, sur un virage, où de nombreuses voitures se garent pour être encore plus aux premières loges. Là, on entend le cri résonner, dans la deuxième place de brame, cette clairière où la voix gutturale du cerf tonne. Les spectateurs apprécient. Certains ont même leurs sièges sur la remorque de leur camion, comme au cinéma en plein air. Des enfants patientent sur l’herbe, d’autres ont sorti appareils photos et jumelles.
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« Je suis assermenté »
Le 4×4 des gardes-chasses surveille avant de se garer à l’entrée d’une route forestière privée. Un échange vif éclate entre un homme qui a voulu s’aventurer par la voie forestière : « Vous n’avez pas le droit de nous empêcher de passer ! Je suis assermenté », répond le garde. Alors que la nuit arrive, la tension est vive. On voit aussi, un homme avec un vélo équipé de puissants phares qui maraude. Il a vu le 4×4, il ira chercher le brame du cerf à un autre endroit. Certains pointent du doigt sur les réseaux sociaux un véritable abus de ces gardes, tant dans le verbe que la manière d’opérer.
Et d’ailleurs, pourquoi trouve-t-on autant de cerfs à cet endroit du département ? « C’est très simple. Ce secteur présente l’avantage d’être vallonné mais aussi d’avoir des immenses étendues de champs dans sa partie nord-est et une forêt gigantesque dans sa partie sud-ouest. Il y a l’abri et la nourriture pour ces animaux qui s’y plaisent. De plus, les plans de chasse ne sont pas complètement réalisés », assure un spécialiste de la chasse, qui préfère garder l’anonymat.
« Les ongulés sont concentrés ici car le secteur géographique est dans un triangle entre la N10, l’autoroute A10 et la ligne du TGV. La population augmente et n’a aucune possibilité de migrer au-delà. »
En 2020, plus de 400 cerfs avaient été attribués dans la partie sud de la forêt de Rambouillet. Un peu plus de 200 avaient été prélevés. La Ficif (Fédération interdépartementale des chasseurs d’Île-de-France) relève que le secteur de l’unité de gestion de La Celle-les-Bordes concentre 30 % des dégâts de gibier des Yvelines. Trois battues concertées sont prévues en novembre, décembre et janvier.
Pourquoi ils sont concentrés à cet endroit : les ongulés sont concentrés ici car le secteur géographique est dans un triangle entre la N10, l’autoroute A10 et la ligne du TGV. La population augmente et n’a aucune possibilité de migrer au-delà, explique l’association des chasseurs de Grand Gibier des Yvelines.
Avec Philippe Cohen
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