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L’une est bipolaire, l’autre alcoolique. Deux femmes d’une quarantaine d’années étaient jugées ce mardi 29 octobre 2024 au tribunal de Versailles pour des faits de violences réciproques commis à Maurepas (Yvelines). Elles ont été condamnées à la même peine : 10 mois d’emprisonnement avec sursis.
Jessica et Christine ont respectivement 40 et 41 ans. Elles se sont rencontrées en 2019. Une histoire d’amour pas si facile à gérer, Jessica ayant été épinglée par la justice, déjà pour des violences sur sa compagne.
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Des visages marqués par la violence
Jessica s’est présentée dans le box des prévenues le visage fermé, enveloppée dans un pull rouge éclaboussé de taches de sang. Christine s’est assise à sa gauche. Son visage, tuméfié, atteste des coups qu’elle a reçus dans l’après-midi du 27 octobre 2024. Dans l’appartement où ont eu lieu les faits, le décor est aussi planté. Une flaque de sang dans le salon témoigne de la violence de la bagarre entre les deux femmes.
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La fête avant les coups
Pourtant, la journée avait bien commencé. Si les deux compagnes d’alors étaient réunies, c’était pour fêter leurs anniversaires respectifs, toutes deux étant nées à la fin du mois d’octobre.
Elles chantent, elles dansent et, surtout, elles boivent. Jessica vide de moitié une bouteille de whisky, pendant que Christine expédie six bières en une heure chrono.
Tout va alors pour le mieux, quand d’un coup, tout bascule : Christine, qui mélange l’alcool avec un traitement contre sa bipolarité, « a vrillé dans sa tête », témoigne sa compagne. L’enfer commence.
« Je ne suis pas méchante, mais il suffit que je boive trop pour que je devienne incontrôlable. »
Coup de couteau dans le bras, coup de fourchette derrière la tête
Coup de couteau dans le bras, coup de fourchette derrière la tête. C’est ce que subit Jessica, avant de répliquer d’un coup de poing « pour essayer de la (Christine) calmer ».
Un sacré crochet à la face quand on voit l’énorme hématome formé sur le visage de sa compagne. Après avoir reçu le coup, Christine attrape le pied de parasol pour porter un coup à la tête de celle avec qui elle dansait quelques minutes auparavant.
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Une seule version des faits
Ce récit, c’est celui de Jessica aux enquêteurs. Cette version des faits ne sera ni démentie ni contestée, Christine expliquant ne se souvenir de rien à cause de l’alcool.
« Ce qu’elle dit, c’est la réalité, je ne me souviens de rien. »
« Madame est là pour assumer intégralement, en toute honnêteté, alors même qu’elle ne se souvient de rien », a plaidé son avocate.
Jessica, quant à elle, ne demande qu’à pouvoir repartir dans le sud, dans l’Aude, chez sa mère. Elle veut se soigner de son alcoolisme, loin de celle qui est désormais son ex-concubine, puisqu’elle affirme vouloir mettre un terme à la relation.
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