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Le festival de la Terre dans les Yvelines commence demain, samedi 14 septembre 2024. Durant deux jours, le monde agricole s’ouvre au grand public. L’occasion pour ces professionnels de raconter leur quotidien, rythmé par les saisons. Parmi eux, il y aura Baptiste Gogue qui travaille à la ferme de Briquesard d’Orcemont (Yvelines), avec ses 200 brebis et sur 120 hectares de terres céréalières.
Baptiste a un emploi du temps bien rempli. Maintenant que les moissons sont terminées, le jeune agriculteur est accaparé par les semis de colza. Tout en gardant à l’esprit ce constat. Le rendement a été faible cette année.
« Les céréales ne sont pas de bonne qualité et les prix ne correspondent pas. On est tributaire du temps. »
Pas de quoi le démotiver, il a déjà commencé à préparer les terres pour la prochaine semence. Il faut dire qu’il baigne dans ce monde depuis toujours. Ses parents ont une ferme non loin de là, à Sonchamp. Il connaît donc tous les rouages de l’agriculture céréalière. C’est à la retraite d’un agriculteur en 2017, qu’il décide de racheter sa ferme et ses terres à Orcemont, pour le plus grand bonheur de son père. Entre le blé, l’orge et le colza, Baptiste maîtrise le sujet sur le bout des doigts.
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Des moutons en complément
Pour diversifier ses activités, Baptiste s’est lancé en 2019 dans l’élevage de moutons au près.
« Je voulais faire quelque chose qui change et qui sorte du lot. Les vaches demandent plus de temps et de surveillance »
Nourris avec l’orge et le foin de son exploitation, ses moutons de la race Île-de-France ne manquent de rien. Le jeune agriculteur tient au bien-être de ses animaux. Il a justement fait construire une bergerie sur son terrain, pour donner un toit à ses bêtes en hiver.
Les moutons y rentrent quand le temps commence à être humide. En fin d’année, Baptiste s’occupe des naissances pour avoir de beaux agneaux à Pâques. Entre 300 et 350 petits voient le jour chaque année sur son exploitation. Un travail qui lui demande beaucoup de temps et lui offre peu de repos
« J’essaie de prendre une semaine en été et une semaine en hiver. Mes parents viennent me donner un coup de main et j’ai un apprenti qui m’aide. »
Le programme des animations
Sur le champ entre Orcemont et Sonchamp, 10 000 personnes sont attendues pour une rencontre autour du terroir et des métiers agricoles. Voici le programme.
Samedi 14 septembre :
→ 11 h 30 avec une démonstration des chiens de troupeaux
→ 12 h : production de jus de pomme
→ 12 h 30 : démonstration de labour à l’ancienne
→ 13 h : battage à l’ancienne
→ 13 h 30 : trompes de chasse
→ 14 h : qualifications pour le concours de tracteurs tondeuses femmes
→ 14 h 30 : production de jus de pomme
→ 15 h : loto bouse (parier sur le numéro où la vache va poser sa bouse)
→ 15 h 30 : qualifications pour le concours tracteurs tondeuses hommes
→ 16 h : trompes de chasse et manche de course de moto-cross
→ 16 h 30 : remise des prix du concours photo
→ 17 h : parade des vieux tracteurs.
Dimanche 15 septembre, à partir de 11 h : chiens de troupeau, production de pomme, labour à l’ancienne et finales des courses de tracteurs à partir de 13 h 30.
Favoriser les circuits courts
La vente des agneaux permet notamment de compenser le manque à gagner des céréales. Mais ça ne fait pas tout.
Baptiste Gogue favorise les circuits courts. Ses clients peuvent directement venir à la ferme pour acheter de la viande. Il mise sur le bouche à oreille pour développer son activité. Il peut également compter sur une grande surface de Rambouillet pour revendre sa marchandise.
Côté prix, il essaie d’être le plus juste possible : « Les agneaux français sont plus chers que ceux de Nouvelle-Zélande, mais il ne faut pas oublier le prix de production, celui de l’énergie, les frais d’abattage et de découpe. C’est aux consommateurs de bien regarder les étiquettes. »
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