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La réouverture de la rue de Fourqueux, à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), ce n’est pas pour tout de suite. Fermée depuis le 10 octobre 2024 suite à l’apparition de grosses fissures et d’un affaissement de la chaussée, la route départementale 98 reste toujours interdite à la circulation dans les deux sens entre le carrefour des 4 chemins et la rue de la Maison-Verte. Seuls les riverains sont autorisés à l’emprunter, mais seulement jusqu’au croisement avec la rue du Docteur-Grandhomme.
Sécurité des riverains et des usagers avant tout
Et pour l’instant, personne ne se risque à dire quand les choses pourraient évoluer. Les services du conseil départemental et de la Ville, qui se sont emparés de ce dossier au long cours, attendent les conclusions des expertises menées par le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema).
« Il faudra le temps d’étudier cette expertise. Une chose est sûre concernant la réouverture de cette route, nous ne prendrons aucun risque vis-à-vis des riverains et des usagers. »
Encore plus de problèmes après les vacances ?
Très attendus, les résultats de cette étude permettront donc de connaître les travaux à entreprendre avant de pouvoir envisager toute réouverture partielle ou totale. Chaque jour qui passe laisse entrevoir les difficultés à venir du fait de la fermeture de cet axe extrêmement emprunté à Saint-Germain-en-Laye.
Aujourd’hui, la circulation déviée dans des rues pavillonnaires avoisinantes, non dimensionnées pour ce flux, pose déjà de nombreuses difficultés pour les riverains. Et ceci alors même que nous sommes encore en période de vacances scolaires. Qu’en sera-t-il lors de la reprise ?
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Un dossier A13 bis ?
Les résultats de cette étude permettront également d’identifier les origines de ces désordres et de leurs éventuels liens avec le chantier en cours en contrebas. Un chantier vers lequel tous les regards sont actuellement tournés.
Les premiers éléments font tout de suite penser à un autre dossier : celui de la fermeture de l’A13 en avril, suite à des fissures provoquées par un chantier au pied du mur soutenant l’autoroute. Comment ne pas y voir des similitudes, alors qu’à Saint-Germain-en-Laye l’affaissement et les fissures ont été constatés au droit du chantier en cours, au niveau du 13, rue de Fourqueux.
Le promoteur aux abonnés absents
Près de deux ans après son lancement, c’est toujours un trou béant qui est visible sur le site, en contrebas de la route départementale, en lieu et place du projet. Lancé par le promoteur L&P Immobilier et dénommé Domaine des Lys, il prévoit la construction de 62 logements et d’une crèche.
Suite à un arrêté du maire daté du 11 octobre 2024, le promoteur, refusant toujours de répondre à nos questions, a dû stopper son chantier et évacuer la grue qui y était installée. L’arrêté lui intimait aussi de prendre les « mesures nécessaires pour stabiliser les ouvrages ».
Dans le quartier, de nombreux riverains se posent la question de savoir s’il était opportun qu’un tel projet voit le jour à cet endroit.
C’est une parcelle qui était constructible
« Je comprends que les habitants puissent s’étonner qu’on ait permis une construction, sauf que c’est une parcelle qui était constructible, sur laquelle d’ailleurs, il y avait des bureaux, rappelle Marillys Macé, adjointe au maire chargée de l’Urbanisme et des Bâtiments. On répond à une demande d’un privé qui a vendu son terrain, c’est le droit du propriétaire. Il y avait un PLU qui a été respecté et qui donnait des droits à construire. Le dossier est aussi passé en préfecture. À partir du moment où tout est respecté, la Ville ne peut pas faire grand-chose. »
« Nous avions fait des recommandations pour que des études de terrains soient réalisées. On imagine que le maître d’ouvrage a pris toutes ses dispositions. Il avait tout intérêt à ce que son chantier se passe bien. Pour le moment, ce qui est très important, c’est qu’il n’est absolument pas question pour nous de laisser rouvrir ce chantier dans l’immédiat. Il faudra qu’on ait des assurances du côté du maître d’ouvrage, et puis, il faudra qu’on ait aussi les conclusions du Cerema. »
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Les associations de quartier sur le pont
Comme de nombreux riverains, Stefano Vezza et Olivier de Bandt seront très attentifs à la suite des événements. Respectivement président de l’Association du Plateau de Bel Air et de Mieux vivre à Saint-Germain Sud, ils souhaiteraient être plus étroitement associés par la Ville à ce dossier, compte tenu des enjeux pour leur quartier respectif.
« Nous souhaiterions plus de concertation et nous voudrions participer aux réflexions menées et aider les parties impliquées à sortir le plus rapidement de la situation actuelle qui pénalise très fortement nos adhérents à tous les niveaux. »
De son côté, Olivier de Bandt souligne aussi que son association avait pointé des problèmes au niveau du chantier bien avant les dernières fortes pluies. « On s’interroge sur la façon dont ce chantier a été mené. Nous sommes très inquiets sur l’évolution des choses. L’urgence, c’est que l’on trouve une solution durable pour le quartier. Il y a la réouverture de la rue à court terme, mais aussi à moyen terme, la question de savoir ce que l’on fait de ce chantier. »
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