Un nouveau témoin a fait des révélations qui pourraient élucider l’affaire autour de la mort de Robert Boulin. En 1979, l’ancien ministre du Travail avait été retrouvé mort dans un étang de la forêt de Rambouillet.
Un cold case aux allures d’affaire d’État. Près de quarante-cinq ans après la mystérieuse mort de Robert Boulin, un nouveau témoignage vient relancer l’enquête. En 1979, l’ancien ministre du Travail avait été retrouvé sans vie dans un étang de la forêt de Rambouillet (Yvelines).
Peu avant la découverte macabre, ce membre du RPR était mis en cause dans une affaire immobilière – l’achat d’un terrain à Ramatuelle (Var). Des accusations auxquelles il assurait s’apprêter à répondre. Si l’enquête conclut à un suicide, sa famille conteste toujours cette hypothèse. Tout comme un récent témoignage.
Conversation glaçante dans un club libertin
Selon les révélations du quotidien « Sud-Ouest » un individu entendu par la juge d’instruction, en juin 2023, indique que le ministre pourrait avoir été tué par deux membres du Service d’action civique (SAC), le service d’ordre du parti du RPR.
Auditionné à plusieurs reprises par les gendarmes, ce témoin raconte auprès de France Inter et du « Parisien » avoir assisté, « quelques jours après la mort du ministre », à une conversation entre ces deux hommes et Pierre Debizet, le patron du SAC, dans un club libertin des Yvelines, le Roi René, qu’il fréquentait au moment des faits.
Robert Boulin « mort dans leur bras »
Il explique avoir été invité à leur table par Pierre Debizet, avec qui il avait sympathisé, pour « sabler le champagne » après la récupération de « dossiers compromettants ». Pierre Debizet aurait alors reproché à ses hommes d’avoir « tué » leur cible alors que l’ordre était « de lui filer une danse ».
Ce à quoi ils auraient répondu qu’il s’agissait d’ « un accident », qu’« il a fait un arrêt cardiaque », qu’« il est mort dans leur bras » et que, « dans la panique », ils l’ont « balancé dans l’étang de Montfort-l’Amaury », où a été retrouvé le corps de Robert Boulin.
« Assez sérieux » pour relancer l’enquête
Lors de cet échange dont il a été témoin, le nom de Robert Boulin n’a jamais été prononcé. Ce témoin raconte d’ailleurs n’avoir fait le lien que « dans les jours qui ont suivi ». Il assure s’être tu jusqu’à présent parce que le club libertin en question « était protégé par le procureur de l’époque, qui a dirigé l’enquête ».
Ce nouveau témoin s’est manifesté auprès de la justice au printemps 2022 alors que le parquet de Versailles venait de requérir un non-lieu et qu’il s’apprêtait à clore l’enquête après une plainte de la fille de Robert Boulin en 2015. D’après France Inter, son témoignage a été jugé « assez sérieux » pour relancer l’enquête.
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